Réaliser un projet immobilier implique souvent de souscrire à un prêt, ce qui nécessite de remplir de nombreuses conditions. Si le niveau de revenus est un facteur déterminant pour juger de la solvabilité d’un emprunteur, sa situation professionnelle doit également répondre à certains critères. Aussi, il peut sembler difficile, voire impossible, d’obtenir un crédit immobilier en étant au chômage. Pourtant, des solutions existent pour vous aider à réaliser votre projet. Explications.
De manière générale, on considère qu’il est indispensable d’avoir un CDI, du moins, une activité professionnelle stable et pérenne, pour contracter un prêt immobilier. Les banques souhaitent en effet s’assurer que l’emprunteur pourra rembourser son crédit immobilier en entier, et ce sur une période particulièrement longue (19 ans en moyenne).
Le chômage, ou allocation de retour à l’emploi (ARE), est par définition un revenu temporaire. Il est accordé pendant une durée de 2 ans aux allocataires de moins de 53 ans, 2 ans et demi pour les allocataires dont l’âge est compris entre 53 et 55 ans, et 3 ans à partir de 55 ans. Ce n’est donc pas, par définition, une source de revenus stable et pérenne !
Si le Revenu de Solidarité Active (RSA) peut prendre le relais lorsque l’allocataire arrive en fin de droits, les banques ne préfèrent pas compter là-dessus. Il faut d’ailleurs reconnaître que le RSA, actuellement d’un montant de 575,52 €, permet rarement de rembourser les mensualités d’un crédit immobilier.
À priori, le chômage n’offre pas une situation compatible avec un achat immobilier. Mais il est possible d’obtenir de l’aide pour réaliser ce projet en réalisant quelques démarches.
Plusieurs dispositifs d’accession sociale à la propriété sont aujourd’hui disponibles pour aider les ménages les plus modestes à réaliser leurs projets immobiliers. Si on dispose d’un apport conséquent et de perspectives d’évolutions concrètes, on peut alors espérer obtenir un crédit immobilier malgré une période de chômage.
Il faut d’abord se rapprocher de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), qui propose différents prêts à ses allocataires à l’image du Prêt Travaux à 1 %. On distingue ensuite deux grands prêts aidés, délivrés par les banques qui ont signé une convention avec l’État :
Pour savoir si vous êtes éligible à un de ces prêts, l’idéal est de réaliser une simulation de prêt immobilier avec Cafpi ! Cela vous permettra en plus de connaître votre capacité d’emprunt maximale en fonction de votre allocation chômage.
S’il ne peut financer la totalité d’une opération immobilière, un prêt entre particuliers peut être une solution efficace, ne serait-ce que pour augmenter son apport et réduire le montant de son futur prêt immobilier (et ainsi, ses mensualités).
Il faut cependant veiller à éviter les arnaques, en passant par des plateformes agréées par l’autorité de contrôle prudentiel. Dans un tel contexte, les sites de petites annonces sont absolument à éviter !