Les indemnités journalières sont des prestations versées par l’Assurance Maladie aux travailleurs en arrêt de travail pour cause de maladie ou d’accident. Elles permettent de compenser une partie de la perte de salaire pendant la période d’incapacité temporaire. Pour en bénéficier, le travailleur doit remplir certaines conditions, notamment justifier d’une période minimale d’affiliation à la Sécurité sociale et avoir perçu un salaire suffisant avant l’arrêt de travail.
Dès le 1er avril 2025, une modification du mode de calcul de ces indemnités entrera en vigueur. Jusqu’à présent, elles étaient calculées sur la base de 50 % du salaire journalier, avec un plafond fixé à 1,8 fois le SMIC. Avec la LFSS 2025, ce plafond sera abaissé à 1,4 SMIC. Cette réforme vise à rationaliser les dépenses publiques en matière de prestations sociales, mais elle risque d’affecter la protection des travailleurs en arrêt maladie en réduisant le montant des indemnisations perçues.
Cette réduction du plafond signifie que les salariés les mieux rémunérés verront leur indemnisation diminuer davantage, ce qui pourrait compliquer leur gestion financière en cas d’arrêt prolongé. Pour les personnes aux revenus plus modestes, l’impact sera plus limité, mais cette mesure s’inscrit dans une tendance plus large de contrôle des dépenses sociales.
Dans une volonté de lutter contre l’addiction aux jeux d’argent et d’augmenter les recettes fiscales, la LFSS 2025 introduit une hausse des prélèvements sur les gains issus des jeux de hasard. Les taux de prélèvement subiront les augmentations suivantes :
Par ailleurs, la taxation sur les mises engagées par les joueurs passe de 11,2 % à 11,9 %, tandis que les opérateurs de jeux devront désormais s’acquitter d’une contribution annuelle équivalente à 15 % de leurs dépenses en publicité et promotion.
L’article 23 de la LFSS 2025 modifie le régime d’exonération des cotisations sociales pour les apprentis. Jusqu’à présent, ces derniers bénéficiaient d’une exonération sur leurs rémunérations jusqu’à 79 % du SMIC. Dès le 1er mars 2025, ce seuil sera abaissé à 50 % du SMIC, ce qui implique que la part du salaire d’un apprenti soumise à cotisation sera plus importante.
Cette mesure vise à réduire les coûts liés aux exonérations fiscales, mais pourrait peser sur le budget des employeurs et des apprentis. En effet, pour ces derniers, cela signifie que leurs salaires nets seront légèrement diminués par rapport aux années précédentes, ce qui pourrait affecter leur pouvoir d’achat.
Afin de soutenir le renouvellement des générations dans le secteur agricole, la LFSS 2025 introduit un allègement progressif des cotisations sociales pour les jeunes agriculteurs de 18 à 40 ans au cours des cinq premières années suivant leur installation. Cette exonération partielle concerne plusieurs branches de cotisations :
Les taux d’exonération prévus sont dégressifs, allant de 65 % la première année à 15 % la cinquième année, avec des plafonds de montants exonérables fixés.
L’une des mesures phares de la LFSS 2025 en faveur des retraités agricoles est la modification du calcul des pensions. Désormais, celles-ci seront calculées sur la base des 25 meilleures années de revenus, ce qui pourrait permettre une augmentation des montants perçus par certains exploitants.
Par ailleurs, une fusion des cotisations d’assurance vieillesse agricole et d’assurance vieillesse individuelle est prévue afin de simplifier le système et de garantir une meilleure lisibilité des contributions des exploitants agricoles. Le but est d’améliorer la protection sociale des agriculteurs en retraite, un secteur où les pensions restent globalement plus faibles que celles des autres professions.