Depuis le 1er février 2025, le Livret A affiche un taux d’intérêt net d’impôts de 2,4%. Ce rendement reste supérieur à l’inflation actuelle, qui ne dépassait pas 0,8% en avril en 2025, selon l’Insee. Autrement dit, même si le taux baisse, le Livret A conserve un rendement réel positif, ce qui n’était pas toujours le cas par le passé. Néanmoins, cette performance modérée ne suffit plus à convaincre les épargnants.
En effet, selon le Cercle de l’épargne, la collecte du Livret A sur les quatre premiers mois de 2025 s’élève à seulement 1,53 milliard d’euros, contre 7,64 milliards sur la même période en 2024. Un désamour confirmé par une étude de Saxo Banque, qui révèle que 64% des Français envisagent de retirer leur argent du Livret A si son taux chute en dessous de 2%.
La formule de calcul du taux du Livret A repose notamment sur la moyenne semestrielle de l’inflation et des taux interbancaires. Dans le contexte actuel de désinflation et de détente monétaire, le taux du Livret A chutera à 1,7% dès le 1er août 2025. Une baisse confirmée officiellement par le ministère de l’économie le 16 juillet 2025.
Cette baisse de 0,7 point en six mois accentue la tendance baissière du Livret A, qui a perdu plus d’un point de rémunération en un an. Bien que ce placement conserve ses atouts (disponibilité immédiate, capital garanti, exonération fiscale), il devient moins intéressant pour les Français souhaitant dynamiser leur épargne.
L’assurance vie en fonds euros s’impose comme l’alternative naturelle au Livret A pour les épargnants prudents. Ce support d’investissement garantit le capital et permet de récupérer les sommes à tout moment, avec un délai de quelques jours.
En 2024, les fonds euros ont rapporté en moyenne 2,6%, un rendement supérieur à celui du Livret A. Certains contrats haut de gamme ont même atteint 4%. En 2025, des assureurs comme Generali proposent des taux boostés jusqu’à 4,6% pour les nouveaux versements.
Pour les épargnants prêts à immobiliser leur argent plus longtemps, les SCPI représentent une solution intéressante. En 2024, certaines SCPI ont distribué jusqu’à 10% de rendement, tout en affichant un risque modéré (niveau 3 à 4 sur 7).
La contrepartie : une liquidité plus faible (retrait plus complexe) et une fiscalité lourde. Les revenus fonciers sont soumis à l’impôt sur le revenu (selon votre tranche marginale) et aux prélèvements sociaux. L’horizon de placement recommandé est de 5 à 8 ans.
Autre option : les fonds obligataires, particulièrement les fonds datés ou à échéance. Ces fonds investissent dans un panier d’obligations publiques ou privées et offrent actuellement des rendements compris entre 4% et 5% pour des échéances à 2029 ou 2030.
Le niveau de risque est relativement bas (2 à 3 sur 7), et la liquidité est meilleure que celle des SCPI. Toutefois, les gains sont soumis à la flat-tax de 30%. Les obligations peuvent également être achetées directement via un compte-titres.
Réservé aux ménages modestes, le LEP propose un taux bien plus avantageux que le Livret A : 5% depuis février 2024. Mais attention, à partir du 1er août, le taux du LEP est fixé à 2,7%.
A. À noter : les conditions d’accès sont strictes et dépendent du revenu fiscal de référence.
Le LDDS suit exactement le même taux que le Livret A : actuellement 2,4%, bientôt 1,7%. Il présente les mêmes avantages en termes de disponibilité, garantie du capital et exonération fiscale. Il est souvent utilisé comme complément au Livret A, lorsque celui-ci atteint son plafond de 22 950 euros.
Le Livret Jeune, réservé aux 12-25 ans, affiche un taux librement fixé par les banques, mais toujours supérieur à celui du Livret A. Il peut donc rester intéressant pour les jeunes épargnants, même si la baisse du taux du Livret A risque d’entraîner une révision à la baisse des taux des Livrets Jeune dans certaines banques.