La consommation électrique produite par les panneaux solaires permet d’économiser jusqu’à 40 % sur sa facture d’énergie, c’est ce qui se nomme l’autoconsommation. Ce type d’installation séduit de plus en plus de Français. Mes Allocs fait le point sur le système d’autoconsommation du panneau solaire et les aides énergie pour en bénéficier.
L’autoconsommation fait référence à la consommation d’une ressource (alimentaire ou énergétique) produite par une entité, pour elle-même. Cette entité peut être un individu, un ménage ou un groupe restreint.
Les panneaux solaires photovoltaïques produisent de l’électricité à partir des rayonnements du soleil. Ainsi, l’autoconsommation photovoltaïque comme son nom l’indique, consomme simplement l’électricité produite par sa propre installation solaire. Il existe 2 formes d’autoconsommation : la consommation partielle avec surplus et l’autoconsommation totale.
Durant le projet d’installation en autoconsommation de panneaux solaires, il faut effectuer un choix d’injection de l’électricité solaire. Néanmoins, toute décision est définitive.
Les panneaux solaires en autoconsommation avec vente du surplus, ou vente partielle, permettent de consommer la production d’énergie solaire sur place et de vendre le surplus au fournisseur historique EDF ou à un fournisseur alternatif. Ainsi, le surplus non consommé est injecté sur le réseau de distribution local pour alimenter les habitations et bâtiments du voisinage.
Pour rappel, il est complexe de faire coïncider complètement la production et la consommation de l’électricité produite par des panneaux solaires. À moins de sous-dimensionner l’installation, vous ne parviendrez donc pas à consommer l’intégralité de l’électricité produite sur place et vous aurez donc un surplus de production. Cela permet de gagner de l’argent en vendant votre surplus plutôt que de l’injecter gratuitement dans le réseau. L’électricité revendue est souvent rachetée à un tarif fixe sur une période de 20 ans. Cela permet de générer des revenus pendant toute la durée de vie des panneaux photovoltaïques.
Comme son nom l’indique, l’autoconsommation totale comprend la consommation de toute l’électricité produite par votre installation solaire photovoltaïque. Lorsque vos panneaux produisent de l’électricité que vous ne consommez pas, celle-ci est réinjectée dans le réseau public de distribution ENEDIS, dans 95 % des cas, si vous y êtes raccordé. L’autoconsommation totale est encadrée par la Convention d’Autoconsommation Sans Injection de Surplus (CACSI).
Cependant, l’autoconsommation totale n’implique pas nécessairement que vous autoproduisiez toute votre consommation. Ainsi, à moins que le logement ne soit situé dans un endroit isolé et que vous disposiez de batteries de stockage, vous aurez toujours besoin du réseau pour prendre le relais des panneaux solaires la nuit ou en cas de mauvais temps. Il est difficile d’atteindre 100 % d’autonomie avec des panneaux solaires en autoconsommation totale.
Lorsque l’installation n’est ni en autoconsommation totale ni en autoconsommation partielle, alors elle réinjecte l’électricité produite en totalité. Il est alors question de vente totale. Elle est majoritairement destinée aux plus grandes installations destinées aux hangars ou autre type de bâtiment photovoltaïque.
Pendant longtemps, cela a été une pratique courante. En effet, le prix d’achat de l’électricité d’EDF OA Solaire est resté si élevé pendant plusieurs années que vendre la totalité de sa production photovoltaïque était financièrement plus attractif que la consommation partielle.
Désormais, alors que les tarifs de rachat d’EDF OA Solaire sont en baisse et que les prix de l’électricité ne cessent d’augmenter, l’autoconsommation s’impose comme une alternative économiquement viable.
Afin de suivre les performances de l’installation solaire, il est nécessaire de suivre :
Le taux d’autoconsommation est souvent confondu, à tort, avec le taux de production. Cependant, ces deux mesures ne fournissent pas les mêmes informations. De plus, les deux peuvent vous aider à dimensionner correctement l’installation solaire en estimant la surface de panneaux nécessaires pour maximiser le pourcentage d’énergie réellement autoconsommée.
Dans la plupart des cas, le taux d’autoconsommation est compris entre 20 % et 30 %. Cela s’explique par le fait que la production d’électricité n’est pas toujours en phase avec la consommation. En effet, les panneaux solaires fonctionnent en présence d’énergie solaire pendant la journée. Cependant, la plupart des ménages ont besoin d’électricité le matin et le soir. La majeure partie de l’énergie solaire produite est réinjectée dans le réseau électrique. Il n’est donc pas nécessaire de surdimensionner votre système photovoltaïque.
Si vous décidez d’installer des panneaux solaires en autoconsommation, il faut prévoir certaines procédures administratives.
Avant d’entreprendre des travaux d’installation sur votre toiture, il est nécessaire d’introduire une demande de travaux auprès de votre mairie. Le document doit être accompagné de pièces complémentaires, soit le plan de masse de l’implantation des panneaux ou une simulation de l’aspect de votre toiture après la pose. Le traitement de la demande prend un mois. En cas de construction d’une maison avec des panneaux solaires, vous devez inclure ces éléments dans votre demande de permis de construire.
Si vous souhaitez vendre votre électricité excédentaire, vous devez adresser une demande de raccordement au gestionnaire de réseau. Celui-ci sera chargé d’analyser la conformité du dossier. Il faut ensuite demander la mise en service en joignant l’attestation Consuel.
Le Consuel est un organisme officiel, en charge de la certification de la conformité des installations électriques. Les professionnels agréés de son réseau peuvent déterminer si l’installation respecte les normes de sécurité. L’obtention de cette certification est indispensable pour la mise en service de l’installation solaire.
Vous souhaitez vous orienter vers l’autoconsommation ? Il est possible de bénéficier d’aides financières pour réduire le reste à charge.
La prime à l’investissement pour les panneaux solaires en autoconsommation, telle que mis en place dans l’arrêté du 9 mai 2017, est une mesure incitative de l’État pour encourager les particuliers et les entreprises qui souhaitent se lancer dans l’aventure des énergies renouvelables et produire leur propre électricité.
Il s’agit d’une subvention attribuée par EDF OA Solaire aux propriétaires de l’installation photovoltaïque pour amortir le coût d’acquisition des panneaux solaires, de l’onduleur, de la main d’œuvre, etc. Elle est applicable aux installations dont la puissance n’excède pas 100 kWc.
Par contre, depuis l’arrêté du 6 octobre 2021, les tarifs de rachats sont désormais étendus pour les équipements solaires jusqu’à 500 kWc. EDF OA vous permet de bénéficier d’un tarif fixe de revente du kWh. Les tarifs de revente de l’électricité en autoconsommation avec revente du surplus et les montants de la prime à l’autoconsommation sont les suivants :
Puissance de l’installation
Montant de la prime fin 2023
Montant de la prime en 2024
Inférieure ou égale à 3 kWc
0,41 €/Wc
0,43 €/Wc
Entre 3 et 9 kWc
0,31 €/Wc
0,32 €/Wc
Entre 9 et 36 kWc
0,17 €/Wc
0,18 €/Wc
Entre 36 et 100 kWc
0,09 €/Wc
0,09 €/Wc
Cependant, le versement de la prime à l’investissement pour l’autoconsommation dépend de certaines conditions :
Pour bénéficier de la prime, la procédure débute dès la demande de raccordement au réseau électrique public Enedis en précisant que vous envisagez de revendre une partie de votre électricité. Par ailleurs, et conformément aux dispositions du décret de mai 2017, le contrat d’achat liant le propriétaire à EDF OA solaire d’EDF a une durée de 20 ans.
Comme alternative au Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE), le gouvernement a lancé MaPrimeRénov’ en 2020 pour aider les Français à réaliser des rénovations énergétiques dans leur logement ou leur appartement.
Si une installation photovoltaïque ne bénéficie pas de cette prime, les systèmes capables de produire de l’électricité, mais aussi de la chaleur sont bien concernés. Il s’agit de panneau solaire hybride à eau ou aérovoltaïque.
Ajustée en fonction des revenus, cette subvention peut couvrir une partie importante des coûts. En s’associant au CEE (Certificat d’Efficacité Energétique), le reste à charge peut alors être négligeable pour les ménages aux ressources modestes.
Les montants versés aux ménages varient selon vos revenus, la situation géographique de votre logement ainsi que du projet de rénovation énergétique en question.
En général, pour une consommation électrique annuelle inférieure à 11 000 kWh, on conseille une installation d'une puissance de 3 kWc. Pour une consommation électrique entre 11 000 et 17 000 kWh, une puissance de 6 kWc est généralement plus adaptée.
L'autoconsommation d'électricité consiste à produire l'électricité que vous allez consommer pour un usage domestique. Cela est possible grâce à l'installation de panneaux photovoltaïques qui produisent de l'énergie grâce aux rayons du soleil.
Le principal inconvénient de l'énergie solaire est le coût élevé des installations. En effet, pour l'achat d'un panneau photovoltaïque d'une puissance de 3 W, vous devez prévoir un budget d'environ 13 000 €.
Une durée de vie moyenne de 30 ans. Au cours des 10 années suivantes, ces panneaux fournissent 90 % de cette puissance. Entre la 21ᵉ et la 30ᵉ année, ils peuvent fournir les quatre cinquièmes de la puissance d'origine.
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