L’aide à la vie partagée (AVP) est une prestation sociale individuelle destinée aux personnes âgées de plus de 65 ans ou en situation de handicap qui font le choix de vivre dans un habitat inclusif. Cette forme d’habitat constitue une alternative à la vie isolée à domicile et à la vie collective en établissement. Il s’agit de logements ordinaires de petite taille, aménagés pour accueillir 5 à 10 personnes, sécurisés et ouverts sur l’extérieur. Les habitants y disposent de logements privatifs tout en partageant des espaces communs. Ce mode d’habitat est assorti d’un projet de vie sociale et partagée, qui peut être financé par l’AVP. Mais qu’est précisément l’AVP et comment l’obtenir ? Dans cet article, nous explorons en détail ce qu’est l’aide à la vie partagée, ses avantages, son fonctionnement au quotidien ainsi que les étapes pour la mettre en place.
Prestation sociale individuelle destinée aux personnes en situation de handicap et aux personnes âgées de plus de 65 ans faisant le choix de vivre en habitat inclusif, l’aide à la vie partagée (AVP) a pour vocation de financer leur projet de vie sociale et partagée. Elle ne finance pas l’accompagnement des personnes à la réalisation des activités de la vie quotidienne comme l’aide au lever, à la toilette ou encore à la prise des repas. Sa vocation est de financer l’animation et la coordination de temps de vie partagée en faveur du “vivre ensemble” et de l’inclusion sociale des résidents, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’habitat (entourage, voisinage, services de proximité).
Versée par le Conseil départemental, l’AVP est une aide individuelle, octroyée indirectement à tout résident d’un habitat inclusif dont le porteur a passé une convention avec le département. Le montant de l’aide est variable selon les projets de vie sociale et partagée des habitants. Il peut s’élever jusqu’à 10 000 euros par personne et par an.
Les bénéfices de l’aide à la vie partagée sont multiples :
Créée par la loi de financement de la sécurité sociale 2021, l’AVP est portée par la CNSA, les conseils départementaux et les porteurs de projets d’habitat inclusif. Depuis 2022, 95 départements se sont lancés dans le déploiement de l’habitat inclusif et de l’aide à la vie partagée, dans le cadre d’une programmation pluriannuelle sur 7 ans.
L’AVP est attribuée, indirectement, à tout habitant d’un habitat inclusif dont le porteur de projet (bailleur ou association partenaire) a passé une convention avec le département. L’aide à la vie partagée s’adresse aux personnes âgées de plus de 65 ans et aux adultes en situation de handicap faisant le choix de vivre en habitat inclusif à titre de résidence principale. Il est à noter, qu’aucun critère spécifique, tel que le niveau de perte d’autonomie, n’est requis pour y habiter. Enfin, l’AVP est attribuée sans conditions de ressources.
Les résidents peuvent participer à des activités collectives variées à l’intérieur ou à l’extérieur de l’habitat : ateliers créatifs, sorties culturelles, activités sportives, loisirs partagés. En parallèle, ils peuvent solliciter, s’ils le souhaitent, une offre de services sanitaire, sociale ou médico-sociale individualisée en fonction de leurs besoins, comme les services d’aide à domicile, les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), les services polyvalents d’aide et de soins à domicile (SPASAD), etc. Les habitants qui bénéficient de la prestation de compensation du handicap (PCH) ou de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peuvent, par ailleurs, décider de la mise en commun de ces allocations pour bénéficier de services mutualisés, tels que la présence d’une auxiliaire de vie 24h/24.
Pour pouvoir bénéficier de l’aide à la vie partagée, le porteur de projet de l’habitat inclusif, responsable de la mise en œuvre du projet de vie sociale et partagée, doit avoir passé une convention avec le Conseil départemental, qui est lui chargé de verser l’AVP.
En tant que futur résident ou proche aidant, le choix d’une structure appropriée est crucial. Pour savoir s’il existe un habitat inclusif conventionné près de chez vous, vous pouvez vous adresser au point d’information local dédié aux personnes âgées le plus proche de chez vous, à votre département ou à votre mairie. Si vous souhaitez explorer d’autres options d’habitat collectif près de votre domicile, vous pouvez consulter la page dédiée à l’habitat partagé proposée par CetteFamille, entreprise de l’économie sociale et solidaire, spécialisée dans l’accueil familial et les colocations pour senior.
Les coûts de la vie en habitat inclusif comprennent le loyer, les charges locatives ainsi que les services d’accompagnement individuel. Il est essentiel d’établir un budget précis et de vérifier les aides financières disponibles comme :
Un accompagnement réussi passe par une équipe compétente et un projet de vie clair. L’accompagnement doit être assuré par des professionnels formés aux besoins des publics concernés. Cela inclut des aides-soignants, des travailleurs sociaux spécialisés ou des animateurs. Un animateur salarié peut, en effet, être présent pour assurer l’accompagnement collectif des habitants à travers la mise en œuvre de leur projet de vie sociale et partagée. De plus, il convient de définir un projet de vie clair. Ce document structure les objectifs de l’habitat inclusif et détaille les attentes des résidents. Il est réalisé en concertation avec les résidents, leurs familles et les professionnels impliqués. Enfin, chaque résident doit bénéficier d’un suivi personnalisé, incluant une évaluation régulière de ses besoins, pour garantir que l’accompagnement évolue avec ses attentes. Pour plus de conseils, un accompagnement personnalisé et gratuit, n’hésitez pas à contacter CetteFamille.
Outre l’aide à la vie partagée et les aides sociales précitées, des dispositifs complémentaires peuvent être mobilisés pour optimiser l’habitat inclusif :