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Micro-entreprise ou SASU : quel statut choisir pour conserver vos aides ?

Article rédigé par Camille Jouanne le 16 octobre 2025 - 6 minutes de lecture

Vous touchez l’Allocation d’aide au Retour à l’Emploi (ARE) et vous envisagez de créer votre entreprise ? Le choix du statut juridique est une étape clé qui influence directement le maintien de vos aides. Entre la simplicité de la micro-entreprise et la flexibilité de la SASU, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver. Alors, comment prendre la bonne décision pour optimiser vos revenus et lancer votre projet en toute sérénité ? Suivez le guide.

Comprendre l’interaction entre votre statut juridique et les aides

Lorsque l’on parle de création d’entreprise, plusieurs dispositifs peuvent servir de filet de sécurité. L’ARE, versée par France Travail (ancien Pôle Emploi), peut être maintenue sous certaines conditions. L’ARCE, quant à elle, permet de percevoir en capital 60 % du reste de vos droits au chômage, versée en deux fois pour financer vos premiers investissements. Enfin, l’ACRE offre une réduction sur vos charges sociales la première année, ce qui peut considérablement alléger le coût de lancement de votre activité.

Le calcul des revenus professionnels est au cœur du maintien de vos aides. Le principe est simple : plus vous générez de revenus grâce à votre entreprise, plus votre ARE diminue. Cependant, la définition du « revenu professionnel » varie selon le statut choisi. Cette distinction, qui peut sembler technique, est cruciale pour votre trésorerie et peut influencer votre choix de statut, il faut donc y penser dès la création de votre SASU ou de votre micro-entreprise.

La micro-entreprise : simplicité mais impact direct sur vos aides

En micro-entreprise, France Travail évalue vos revenus à partir du chiffre d’affaires que vous déclarez chaque mois ou trimestre. Pour estimer le revenu pris en compte, l’administration applique un abattement forfaitaire : 71 % pour les activités d’achat-vente, 50 % pour les prestations de services et 34 % pour les professions libérales. Cela signifie que votre ARE est recalculée à chaque déclaration, même si l’argent n’a pas encore servi à payer vos charges ou à vous verser un salaire. Le chiffre d’affaires encaissé reste le facteur déterminant.

L’avantage de ce statut réside dans sa simplicité administrative. Les déclarations sont rapides et faciles, ce qui convient particulièrement aux activités générant rapidement un chiffre d’affaires régulier. En revanche, le principal inconvénient est que votre ARE diminue dès le premier euro encaissé, ce qui peut rapidement peser sur votre trésorerie, surtout si vos charges sont importantes. Il existe néanmoins un mécanisme de « rechargement » des droits, qui permet de reporter les jours non indemnisés et ainsi de prolonger la durée totale de l’indemnisation.

La SASU : une stratégie pour préserver intégralement vos allocations

En SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), le dirigeant a le statut de président assimilé-salarié. Contrairement à la micro-entreprise, il est possible de ne pas se verser de salaire, surtout au démarrage lorsque la trésorerie est encore faible. Cette souplesse permet de continuer à toucher l’intégralité de l’ARE tout en développant l’activité de l’entreprise.

Se verser un salaire ou non est donc central : si aucun salaire n’est versé, France Travail considère que le revenu professionnel est nul et vos allocations restent inchangées. Pour formaliser cette décision, il est conseillé de rédiger un procès-verbal officiel qui atteste de ce choix volontaire.

Les dividendes constituent un autre aspect intéressant. Ils ne sont pas considérés comme un revenu professionnel mais comme un revenu du capital, ce qui signifie qu’ils n’affectent pas votre ARE. En revanche, ils restent soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 % et à l’impôt sur le revenu, et ne peuvent être perçus qu’une fois par an après validation des comptes.

ARCE ou ACRE : quel dispositif privilégier selon le statut ?

L’ACRE est accessible quel que soit le statut et offre une réduction de charges la première année. Son application diffère cependant : en micro-entreprise, elle agit directement sur le chiffre d’affaires, tandis qu’en SASU, elle ne concerne que le salaire du président. Si vous choisissez de ne pas vous verser de salaire, l’ACRE n’apporte donc pas d’avantage immédiat.

L’ARCE consiste à percevoir en deux fois 60 % du reste de vos droits ARE, mais met fin au versement mensuel des allocations. Cette option permet d’obtenir rapidement un capital pour financer les premiers investissements, mais change complètement la manière dont vous gérez votre trésorerie. En SASU, il est possible d’affecter cet argent au compte courant d’associé, séparant ainsi vos finances personnelles de celles de l’entreprise.

Quel statut privilégier selon vos objectifs ?

La micro-entreprise est idéale pour les projets nécessitant peu d’investissement et pouvant générer rapidement du chiffre d’affaires. Elle offre une grande simplicité administrative, ce qui permet de se concentrer pleinement sur son activité. Ce statut convient aussi si vous optez pour l’ARCE, car il permet de démarrer avec des charges fixes très faibles.

La SASU, en revanche, est souvent conseillée pour les projets qui demandent du temps pour devenir rentables. Elle permet de conserver le revenu de l’ARE pendant la phase de lancement et de réinvestir les bénéfices dans l’entreprise sans toucher aux finances personnelles. C’est une structure flexible qui facilite la croissance, l’entrée d’éventuels associés, et offre une protection sociale via le salaire du président.

Avant de faire votre choix, il est important de réfléchir à l’après-aide en planifiant votre future rémunération, de calculer les coûts de fonctionnement, car une SASU est plus coûteuse à gérer qu’une micro-entreprise, et de vous faire accompagner par un expert-comptable pour éviter des erreurs coûteuses.


Camille Jouanne
Camille est responsable éditoriale du site Mes Allocs. Elle rejoint l'équipe en février 2024 après une expérience en agence web. Elle est spécialiste des sujets liés aux aides sociales, aux impôts, à la Sécurité Sociale et à la retraite. Avec une expertise en stratégie éditoriale et gestion de contenus digitaux, son rôle est de garantir la qualité, la pertinence et la cohérence des contenus publiés. Elle accompagne les rédacteurs et rédactrices de l’idée à la publication, avec le souci du détail. Sa priorité : proposer des contenus fiables, engageants et pensés pour les lecteurs.

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