Mieux gérer son budget et commencer à épargner peuvent être des objectifs réalisables, même avec un salaire modeste. En France, près de 20 % des travailleurs sont rémunérés au Smic, soit environ 1 400 euros nets par mois pour une semaine de 35 heures. Malgré ce niveau de revenu, des stratégies existent pour mettre de l’argent de côté chaque mois et le placer efficacement. Voici quelques conseils pour ceux qui souhaitent optimiser leur épargne avec un petit salaire.
La règle du 50/30/20 est souvent citée pour guider l’épargne : consacrer 50 % de son salaire aux dépenses incompressibles (loyer, courses, énergie, transport, etc.), 30 % aux loisirs et 20 % à l’épargne.
Pour une personne au Smic, cela signifierait épargner environ 280 euros par mois. Toutefois, cette règle doit être modulée en fonction des capacités financières et des priorités de chacun : cette règle est théorique et doit être adaptée à la réalité économique de chacun.
Comme le mentionne Julie de Magazine Economie :
“Puisque les dépenses de type « loisirs» sont variables, vous allez sûrement devoir faire une moyenne à l’année. Cela vous évitera de sous-évaluer le poids qu’elles représentent dans votre budget.”
A titre d’exemples, les plus économes peuvent essayer de consacrer jusqu’à 50 % de leur salaire à l’épargne, soit environ 700 euros. Pour ceux qui ont plus de difficultés à épargner, commencer par de plus petites sommes est tout à fait acceptable.
La régularité dans l’épargne est plus importante que le montant épargné. Il est préférable de mettre de côté des petites sommes de manière régulière plutôt que de suivre une règle stricte qui pourrait devenir insoutenable.
Programmer un virement automatique en début de mois de votre compte courant vers un Livret A peut faciliter cette régularité. Les livrets réglementés, comme le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), sont des options idéales pour constituer une épargne de précaution.
Produit d’épargne | Plafond | Taux de rendement | Éligibilité |
Livret A | 22 950 € | 3% | Tout public |
LDDS | 12 000 € | 3% | Tout public |
LEP | 10 000 € | 3% | Personnes à revenus modestes |
Lorsque l’on a constitué une épargne de précaution suffisante sur des livrets réglementés, il est temps de penser à des solutions d’épargne à plus long terme.
Parmi celles-ci, l’assurance vie et le Plan d’Épargne Retraite (PER) se distinguent par leurs avantages fiscaux et leur flexibilité. A travers ces 2 placements, il est possible également d’investir en bourse avec un petit budget et allouer une partie d’unité de compte en fonction de votre profil d’investisseur.
L’assurance vie est un placement financier qui permet de faire fructifier son épargne tout en préparant des projets futurs. Ce produit d’épargne se caractérise par sa souplesse et ses avantages fiscaux après huit ans de détention. Voici les points clés de l’assurance vie :
Le PER est un produit d’épargne dédié aux épargnants et qui est conçu pour anticiper et préparer sa retraite. Il permet de constituer une rente ou un capital disponible au moment du départ à la retraite. Voici les caractéristiques du PER :
Il est très important de comparer les frais associés à ces deux produits. Les frais peuvent inclure des frais d’entrée, des frais de gestion et des frais d’arbitrage.
Une vigilance particulière doit être apportée à ces coûts, car des frais élevés peuvent réduire significativement la rentabilité de l’épargne sur le long terme.
Voici un tableau comparatif des frais typiques et des rendements attendus :
Produit | Frais d’entrée | Frais de gestion | Frais d’arbitrage | Rendement annuel moyen |
Assurance vie | 0 à 5% | 0,5 à 2% | 0 à 1% | 2 à 5% |
PER | 0 à 3% | 0,5 à 1,5% | 0 à 1% | 3 à 6% |